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Service formation et accompagnement pour l'Église protestante unie région parisienne
15 février 2012

PRECHER LA CONVERSION

conversion_aval

PRÊCHER LA CONVERSION, PAR ANDY BUCKLER

DEUX GROUPES DISTINCTS AVEC DES PRISES DE NOTES DIFFÉRENTES ET COMPLÉMENTAIRES DE GEORGES LAWTON ET DE PIERRETTE LIENHARDT

FORMATION PRÉDICATEURS LAICS – groupe 2A – 11 février 2012

Prêcher la conversion           Andy BUCKLER

Poser les fondements

Conversion : Ce terme est délaissé dans nos églises un peu comme la « mission »…

Le terme revient à la mode, travail : reconversion professionnelle, reconversion d’une maison, conversion des devises, conversion en informatique….

Google : 5 pages pour arriver à une connotation religieuse et c’était conversion à l’Islam…

La conversion est au cœur de l’évangile, donc de la prédication

Mc 1-15 : « convertissez-vous et croyez en l’évangile »  ou « changez votre vie… » ou « repentez-vous »…. CHANGEMENT profond : métanoïa, changement de logique, de pensée

Se détourner de qq-chose vers autre chose, ici vers une personne…

Dans la continuité des prophètes, qui appellent à revenir sur une route déjà tracée.

Jésus comme les disciples appellent à une réponse. Pierre : « convertissez-vous »

Rm : 12-1,2  Paul : « ne vous conformez pas au monde présent mais soyez transformés (metamorphos) » s’adresse aux chrétiens, donc pas seulement à ceux qui croient déjà…

Vise le changement profond de l’auditeur

Dans le NT : 2 niveaux

-       Changement définitif et radical, suite à un appel  (les premiers disciples, Nicodème, Saul, ).

-       Changement progressif par l’écoute et le cheminement… les disciples accompagnant Jésus. Nicodème aussi on le revoit…

Conversion : pas forcément un changement soudain ni uniquement un cheminement : c’est les deux…

On ne peut pas ne pas prêcher la conversion… Laurent Schlumberger « Sur le seuil »

Prêcher : Mettre l’auditeur devant un choix nécessaire…

Devons-nous chercher la conversion ?  Danger : se mettre à la place de Dieu, nous ne sommes pas maître de ses effets…C’est la Parole qui convertit… Evangéliser pour sauver ? Non, ce n’est que Dieu qui sauve…

Bonhoeffer : « rester à une distance entre le sujet propre de la parole et moi-même »

Posture prophétique du prédicateur :

Es 55 « venez… demandez… recherchez le Seigneur, appelez le, … , mes pensées ne sont pas vos pensées….mes chemins ne sont pas vos chemins… » C’est la Parole de Dieu qui agit…

Si le prophète est confiant, il s’attend à ce que sa parole agisse….

St- Augustin        Doctrinal

                        Ludique

                        Evangélisateur                        Les 3 aspects doivent être présents… 

D’abord nous laisser convertir par le texte que nous prêchons….

Et par cette conversion retrouver cette confiance en une parole qui agit…

Luther 3 stades de lecture : Oratio – Meditatio – Tentatio  (mise à l’épreuve)

Confiance mais humilité

Oser mettre les gens au défi de la Parole : Foi de confort ou Foi de conversion qui interpelle

Bonhoeffer : la bonne question est : « qu’est-ce que ce texte dit à la communauté et non pas qu’est-ce que je vais dire à la communauté ! »

Mettre en pratique

Prédication de type évangélisation :

Ce n’est pas:

- la vente de photocopieurs, faire des consommateurs, commercial…

- un discours de campagne politique (cherchant des adhérents),

- une leçon de morale (changement d’action sans fonds)

C’est du prosélytisme c'est-à-dire faire des disciples. C’est ce que faisait la première Église évangélique – c’est l’évangile que l’on prêche pas notre église, pas pour faire des protestants !

            - être enthousiaste cad « porté par Dieu »  en-theos

            - pentecôtiste : l’action du Saint Esprit

            - être équilibré entre l’aspect repentance (se séparer de qqchose)  et l’aspect foi (s’attacher au Christ)

            - annonce d'une bonne nouvelle centrée sur le Christ

            - faire un appel personnel – à l’auditeur dans sa personnalité – grand respect de l’autre message qui vient par une personne, la bonne nouvelle est incarnée. Fait appel à toute la personne : intelligence, sentiment..       

Une communication : Schlumberger : différence entre mode digital (cérébral) et le mode analogique (sentiment)

On essaie de faire le lien entre monde biblique et le monde aujourd’hui.

Mode cérébral : mode apologétique : raisonner la foi, convaincre par l’argumentation raisonnée : les pères de l’Eglise (Clément d’Alexandrie, concept du logos pour faire le lien avec la logique grecque).

Essayer de rejoindre les gens, expliquer le sens de l’Evangile dans le monde d’aujourd’hui. Karl Barth : prêcher la Bible dans une main et le journal dans l’autre.

Mode analogique : rejoindre les gens dans leur vécu = mode inductif : commence avec le particulier avec l’exemple pour aller vers le général… Commence par petite histoire, emploie le narratif la parabole est dans le mode narratif… Jésus : multiplication des pains = analogique, pain de vie = digital

Il faut un équilibre entre les deux…

Construire des ponts c’est créer des ouvertures , il est facile de provoquer des réponses en créant des ouvertures… profiter de certains moments spécifiques pour choisir tel ou tel types de discours… Noël, Baptême, mariage etc…

Faciliter des réponses possibles : par exemple certains passages des épitres qui appellent à « lâcher »

Le prédicateur peut provoquer des réponses si

            - Unité entre culte liturgie et prédication,

            - Il y a des réponses liturgiques : ex après la prédication : temps de silence peut être proposé comme temps de prière et de réponse à la parole. Par un cantique bien choisi et expliqué ; une confession de foi, une prière orientée… le temps des annonces… tout peut être décliné comme une réponse à la parole…. Proposer un geste liturgique… allumer une bougie…  Par des gestes : se tenir la main en disant le Notre Père… Petit papier à écrire… temps de prière personnalisée à la fin du culte…

            Penser la suite :

Que fait-on pour accompagner ? Visites à faire ? Invitations ?

Bonhoeffer : « la parole est en chemin vers la communauté et je suis invité comme prédicateur à accompagner ce mouvement »

Luther 3 conversions        Cœur

                                    Intelligence

                                    Portefeuille

(Notes: Georges Lawton)



FORMATION PRÉDICATEURS LAICS – groupe 2B - 21 janvier 2012

Andy BUCKLER : PRÊCHER LA CONVERSION.

Le message délivré ici ne se veut pas normatif, à chacun de construire autour….

POSER LES FONDEMENTS.

QU’EST-CE QUE LA CONVERSION ?

Le mot « conversion » est actuellement quelque peu délaissé par la théologie. En revanche, dans la vie courante, on le retrouve par le biais du monde du travail où l’on parle de reconversion, en économie avec les conversions de monnaies, ou même en informatique, lorsqu’il s’agit de convertir Word en PDF…

Si l’on fait une recherche dans Google avec le mot-clé « conversion », il faut attendre 5 pages avant de trouver une référence religieuse, et encore, il s’agit de l’Islam !

Si le mot « conversion » revient, c’est parce que l’on reparle davantage d’évangélisation.

Dans le Nouveau Testament, le thème de la conversion est omniprésent, au cœur de la prédication des débuts.

Marc 1/15 : les premières paroles de Jésus sont un appel à la conversion. Il est intéressant, à cet égard, de comparer les différentes versions de traductions de la Bible, le vocabulaire est d’une grande souplesse pour traduire cette idée.

En grec, il n’y a qu’un seul mot, « metanoïa », qui peut se traduire par repentance, changement, retournement d’intelligence, de logique, changement radical d’orientation.

Il s’agit donc d’une invitation à une réorientation fondamentale.

Première idée, c’est se détourner de quelque chose pour se tourner vers autre chose, en l’occurrence, vers quelqu’un d’autre : le Christ.

Jésus lui-même n’a jamais laissé personne indifférent, il provoquait des réactions, appelait des réponses.

Tout comme les prophètes, dont la posture était analogue : ils interpellaient le peuple pour qu’il se détourne des faux dieux et qu’il revienne sur le bon chemin.

Le jour de la Pentecôte, l’évangile de Jésus-Christ est annoncé de façon à amener une réponse. Il y a beaucoup de monde, et c’est en quelque sorte interactif : que devons-nous faire ? Réponse de Pierre : « convertissez-vous » ! (metanoïa)

Dans les Epîtres, même chose : ce ne sont qu’exhortations. Ex : dans l’Epître aux Romains, Paul expose l’Evangile, puis exhorte au sacrifice vivant : « ne vous conformez pas au monde présent, mais transformez votre intelligence (c’est « metamorphosis » plutôt que « metanoïa ») ; cette métamorphose peut même concerner la morphologie. 

Ce changement profond auquel on est invité peut se produire sous deux aspects : il peut être définitif et radical, ou au contraire progressif. Il faut garder présent à l’esprit ces deux aspects, tout en les nuançant.

-Changement radical :

Ce sont les disciples qui abandonnent leurs filets sur le champ pour suivre Jésus.

C’est Nicodème à qui l’on explique la nouvelle naissance par le Saint-Esprit.

C’est Paul sur le chemin de Damas : conversion subite par une parole venue de « l’extérieur ».

-Changement progressif :

On se laisse progressivement aller à recevoir la Parole… Dans Romains 12 : laisser la parole nous habiter en profondeur, pour parvenir à une unification intérieure de la personne (justification)

Quand on est élevé dans une famille chrétienne, l’imprégnation est progressive, et la confirmation vient expliciter l’enseignement reçu.

Et il y a des moments-clés, dans la vie, qui nous amènent à faire le point.

Mais les « born again », eux, sont dans une logique de rupture : dans cette optique, on ne peut pas ne pas prêcher la conversion.

En effet, quelle serait la valeur d’une proclamation évangélique qui ne serait suivie d’aucun impact repérable dans la vie de celles et ceux qui l’ont reçue ? (L. Schlumberger : « Sur le seuil ».)

Dans Mathieu 7, à la fin du sermon sur la montagne, les gens sont appelés à se situer clairement ; Jésus cherche à provoquer par l’exagération.

Posons maintenant une antithèse !

Ce n’est pas la parole du prédicateur qui opère, c’est celle de Dieu. Alors l’enjeu est de savoir si c’est par notre intermédiaire que doit venir la conversion ?

Nous prêchons la parole qui mène à la conversion, donc il faut laisse la parole fructifier, si le terreau est bon… Dieu seul sauve, donc ce n’est pas nous qui sauvons, ne nous mettons pas à la place de Dieu.

Schlumberger, à cet égard, parle plutôt de « sauver » que de « convertir ». Est-ce qu’on doit annoncer l’Evangile pour sauver les gens ? Sa réponse est plutôt non.

Evangéliser pour sauver : ce type de réponse présente des avantages majeurs, mais me semble rejeté par la conviction qui est au cœur de la compréhension protestante de l’Evangile : Dieu sauve par sa grâce seule, quelle que soit la manière dont on comprend le salut,  et cette diversité me semble parfaitement légitime, ce salut est l’œuvre de Dieu et de Lui seul.

Bonhoeffer, lui, dit qu’il faut rester à une certaine distance du texte. Ex : dans un texte sur la colère, ce n’est pas moi qui suis en colère.

La réussite d’une prédication ne tient pas à la compétence technique et à l’oralité du prédicateur, mais au texte, à travers lequel Dieu agit. D’ailleurs Dieu peut susciter des conversions indépendamment de la prédication. Et il arrive quelque fois que les auditeurs entendent autre chose que ce que l’on a dit.

Synthèse :

Finalement, on fait appel à l’action de Dieu, car, dans la prédication, on peut être mal à l’aise, eu égard au contexte laïc de la, société, et aussi au fait que  l’on a un peu l’impression de faire une intrusion dans la vie privée des gens. On est réticent à l’idée de les influencer… Bref, on n’a pas trop envie de bousculer les gens.

Certaines hésitations peuvent aussi provenir du fait qu’on ne se sent pas à hauteur, ou qu’on est influencé par la culture de notre église : façon de voir la foi, culture d’une foi-confort plutôt que d’une foi-conversion… Et c’est plus rassurant d’être dans la continuité que dans la rupture, alors que dans l’Evangile, il y a des deux.

Il faut avoir confiance dans les textes, comme les prophètes de l’AT, qui ont plus confiance dans la Parole qui les précède que dans leur propre parole. Ainsi, Esaïe croit en la force de la parole qui va agir : sa parole ne reviendra pas sans résultat, car c’est Dieu qui parle.

Le prophète se sait messager d’une parole qu’il laisse résonner chez les gens, car c’est elle qui agit, et non pas sa propre puissance personnelle.

D’ailleurs, des prophètes peuvent douter quant à leur mission, ce qui ne les empêche pas de prophétiser : Ex : Jérémie se sentait trop jeune, Esaïe se disait pêcheur…

Nous sommes les messagers d’une parole venue d’ailleurs, et c’est cela qui nous légitime. (A cet égard, les télévangélistes abusent, dans leur mode de fonctionnement, de leur présence physique.)

Conclusion :

Toute prédication devrait viser, quelque part, à la conversion, ce qui ne veut pas dire pour autant qu’on y parvient.

Saint-Augustin estimait que trois éléments devaient être nécessairement réunis :

-doctrinal (vérité de la foi)

-ludique (plaisir, joie)

-évangélisateur (changement)

-En tant que prédicateur, il faut oser se laisser convertir soi-même par le texte,

Quand on aborde un texte, c’est déjà pour nous, et non pour le prêcher d’emblée. (Bonhoeffer disait que, si devant un texte, on se demande ce qu’on doit prêcher, c’est mal parti !)

Luther posait trois éléments :

-oratio : la prière

-meditatio : résonnance intérieure

-tentatio : mettre la parole à l’épreuve de la vie.

-En tant que prédicateur, il faut oser mettre les gens au défi de la parole.

Ne pas avoir peur d’aller jusqu’à la rupture d’une certaine logique, car on aurait plutôt envie de dire des choses qui nous plaisent, ou d’éviter les choses difficiles.

La possibilité du changement nous est ouverte par le texte.

Lorsque le Christ a des paroles de réconfort (« venez à moi vous qui êtes fatigués »), il faut quand même être prêt à déposer son fardeau, donc abandonner quelque chose, et là, on est dans la rupture.

La foi n’est pas seulement une composante de notre patrimoine culturel, à côté de la musique, la culture, la politique ou autres, la foi vient toujours réinventer certains aspects de notre vie.

Ce dont nous ne sommes pas maîtres en tant que prédicateurs :

-la réponse des gens. (C’est leur liberté ; le semeur sème avec générosité, mais il y a des terres qui ne reçoivent pas la semence. Le prédicateur annonce la parole, après, il doit faire confiance.)

Ce dont nous sommes maîtres en tant que prédicateurs :

-notre motivation. (Nous avons donc une responsabilité : respecter la parole, et la laisser résonner en nous. Toutefois, un sondage révèle que moins d’une personne sur 10 a réellement compris : il y a encore du travail…)

En fait, il faut savoir que la réponse authentique à la prédication vient avec le temps.

Sur le fait d’utiliser la prédication d’un autre : pas de problème. On peut même aller au-delà…

Les évangélistes du type Billy Graham ne sont pas forcément des « manipulateurs » : leur message est sobre et ultra simple, mais le problème, c’est que personne ne peut leur répondre, et ça peut nous mettre mal à l’aise, mais ils obtiennent de nombreuses conversions. L’Eglise a donc aussi besoin de gens comme eux… 

METTRE EN PRATIQUE :

QUELLE PERSONNE POUR QUEL MESSAGE ? 

Quel type de réponse la prédication peut-elle amener, pour le prédicateur :

 -nous faire réfléchir sur un thème, nous titiller

-qui suis-je pour oser transmettre la parole ?

-quelle sera la réceptivité de l’assemblée ? (dépend du contexte…)

-nourriture spirituelle

-une sorte de consécration (sérieux dans la louange, la prière)

-une ouverture sur le monde 

-un témoignage de ce qu’on a reçu

-du réconfort dans les épreuves

-une plus grande confiance dans les écritures.

En tout cas, le prédicateur est là pour « faciliter ».

Prêcher la conversion, ce n’est pas :

-faire du prosélytisme illégitime

-faire du chiffre

-faire une campagne politique pour recueillir des adhérents ou des  cotisants (encore que…)

-se livrer à un jeu de séduction ou de manipulation

-donner une leçon de morale

Prêcher la conversion, c’est :

-entrer dans une logique prosélyte (ceux qui découvrent et vivent une conversion)

-annoncer une bonne nouvelle : le Seigneur peut agir dans les vies.

-être évangélique : ne pas se cantonner dans la « culture d’église », mais être portés, enracinés dans l’Evangile.

-être enthousiaste au sens éthymologique : portés par Dieu.

-être simple : les premières prédications de Jésus tiennent dans une phrase. (Jean 4, la samaritaine : « venez et voyez »)

-aller plus loin que le témoignage (« repentez-vous, le royaume de Dieu est proche » : il est plus proche qu’on ne l’imagine. Jésus a cette capacité de rendre simple les choses compliquées. (Alors qu’on a tendance parfois à faire l’inverse)

-mettre en valeur l’essentiel pour aider les gens à faire le tri dans toutes les informations sous lesquelles ils sont ensevelis

-équilibrer les « contraires » : foi/repentance, intellectuel/manuel, etc…

-centrer sur Jésus-Christ : c’est lui qu’il faut mettre en valeur, plus que l’Eglise elle-même

-laisser le texte biblique nous interpeller

-faire une invitation ouverte et positive (mais on n’est pas maître de la suite)

-l’auditoire est une assemblée, donc il ne s’agit pas d’un dialogue de personne à personne, même s’il y a forcément une part de nous dans la prédication.

-laisser une grande liberté personnelle à celui qui écoute

-la prédication fait appel à tous les aspects de la personne : l’intelligence, les sentiments, l’histoire personnelle…

A l’ERF, on est fort pour s’adresser à l’intelligence, mais il ne faut pas oublier le reste !

Schlumberger évoque deux modes de communication : le digital, cérébral, adapté au contenu, et le l’analogique, émotionnel (Cf. le discours amoureux, avec les regards, les intonations…)

Prêcher la conversion, c’est jouer des deux.

DIGITAL :

Les protestants sont plus forts en digital qu’en analogique !

L’apologétique : c’est définir la foi, l’expliquer, démontrer sa pertinence, aider les gens à la comprendre. En argumentant sur le pourquoi, on entre dans une logique apologétique, où la prédication fait alors appel à la raison.

Cf. les Pères de l’Eglise : Clément d’Alexandrie, imprégné de culture grecque,  s’est efforcé d’inscrire l’Evangile dans ce mode de pensée.

L’apologétique va chercher les gens là où ils sont pour les amener ailleurs. (Cf. l’autel au dieu inconnu…)

Karl Barth dit qu’il faut prêcher la Bible dans une main, et le journal dans l’autre : c’est aussi de l’apologétique.

ANALOGIQUE :

La méthode analogique par excellence, c’est la parabole ; on utilisera davantage le narratif, des illustrations, des éléments de témoignage.

Méthode inductive ou déductive. (En France, on est très déductifs !)

Commencer par une « accroche », c’est faire de l’inductif. De même quand on fait appel à l’humour ou à l’émotion.

Dans Jean 6, lorsque jésus nourrit les gens, qui ont faim, il est dans l’analogique, ensuite, il passe au digital quand il leur explique. Il faut savoir utiliser les deux.

CONSTRUIRE DES PONTS ET CREER DES OUVERTURES.

Les actes pastoraux (baptêmes, obsèques, mariages) sont l’occasion d’attirer des gens qui ne viennent pas d’habitude. (Dans les obsèques, le déplacement autour du cercueil implique les gens physiquement)

Et aussi certaines circonstances exceptionnelles, comme Pâques, cultes à thèmes, fêtes d’église, cultes parents-enfants…

Dans le déroulement du culte, on peut agir sur d’autres éléments que la prédication, en :

-établissant un lien entre le thème de la prédication, et la liturgie elle-même

-en explicitant la liturgie

-en instaurant un moment de silence après la prédication

-en invitant les gens à poser une question

-en faisant de l’interactif

-en choisissant les chants, les textes des prières,

-en englobant les annonces dans la thématique (inviter à y voir des prolongements de la thématique, etc…)

-invitation à venir allumer des bougies (mais en cohérence avec la prédic) 

PENSER LA SUITE.

C’est possible, sous des formes multiples :

-faire des visites,

-travailler la communication lors de circonstances particulières (kermesses, voisins…)

-donner des ouvrages à lire à ceux qui le souhaitent.

-etc…etc… Bref, c’est accompagner les gens !

En conclusion :

La parole est en chemin vers la communauté, et je suis invité, comme prédicateur, à accompagner son mouvement. (Dietrich Bonhoeffer)

(Notes: Pierrette Lienhart)

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